HISTORIQUE

Le Domaine de la Foltière


HISTORIQUE 
par Jean-Paul Gallais

Le château de la Folletière ou Foltière apparaît au milieu d'un bocage vallonné et frais où affleure le granit, posé sur les pentes douces du ruisseau de Fretay qui descend en serpentant du château voisin. Il est entré dans l'histoire du Pays de Fougères d'abord comme un simple manoir champêtre, devenu l'un des hauts lieux de la Chouannerie et de la  riposte royaliste, puis comme la résidence tranquille d'une illustre famille fougeraise.

DERNIER BAROUD DU COMTE DE PUISAYE
En 1796, La Folletière reçoit pendant quelques mois le comte de Puisaye, qui avait dirigé les armées fédéralistes vaincues à Pacy-sur-Eure. Revenu de Londres où il s'était réfugié après l'échec du débarquement de Quiberon, il s'installe à la Folletière, y fait chevaliers de Saint-Louis cinq des officiers de du Boisguy devant quatre mille hommes "formés en bataillon carré" et du Bois-Guy en personne ,rapporte-t-il dans ses Mémoires, et c'est là qu'il tente de fédérer les bataillons chouans, aventure sans grand lendemain.

LES ORIGINES
Le manoir  de la Folletière, dont le nom évoque les grandes frondaisons de hêtres, s'est inscrit dans le paysage au XVIe siècle. De 1513 à 1618, il appartient aux du Châtellier et à leurs descendants. De 1618  jusqu'au début du XIXè,le domaine de la Folletière fait partie des possessions de la famille d'Andigné, également propriétaire des   manoirs et fermes de Fretay, du Bas-Châtellier , de Ville-Courte, alors contigus , ainsi que de nombreux moulins et bois sur Le Châtellier ,Saint-Germain-en-Coglès et plusieurs communes du pays de Rennes.


L'acte notarié en date du 28 septembre 1820

Jusqu'en 1818, la Folletière était la demeure de Mr et Mme de Saint-Gilles, fille unique de Joseph-Marie d'Andigné. L' année 1818 est celle du partage des biens en cinq lots ,attribués par tirage au sort : la Folletière échoit à Virginie de Saint-Gilles, Fretay à l'un de ses frères...
Le 28 septembre 1820, le manoir  de la Folletière, les fermes de la Folletière et de Guémenard sont  vendus par  Virginie de Saint -Gilles, petite-fille du  chevalier Joseph-Marie d'Andigné à Jean-Marie-Alexandre Frontin des Buffards  (1). Une nouvelle page d'histoire s'ouvre alors.


L'ASCENSION DE LA FAMILLE DES BUFFARDS
La famille Frontin est originaire de Rouen où elle a rempli pendant plusieurs générations la charge de Conseiller à la Cour des Comptes de Normandie. Elle a été anoblie  en 1633 par Louis XIII. Au cours du XVIIè, l'un des Frontin exerce sa charge de  financier à Avranches.
A la fin du XVIIè, Jean Frontin, seigneur du Bugle, se fixe à Fougères ; son fils Julien-Guillaume (1706-1789),enseigne de la compagnie de garde-côtes de Cormeray près de Pontorson, épouse en 1732 Louise Longuet,  demeurant aux "Buffards", ferme autrefois située  entre la rue du Tribunal et la rue des Prés; le nom "des Buffards"est définitivement greffé sur le patronyme Frontin.
De cette famille sont issues des bienfaitrices de Fougères, Gillette des Buffards appelée "la Mère des pauvres" et sa soeur, Madame de La Martinière qui ont assumé, avec mesdemoiselles Lemercier de Cures et de Bigaglia, la remise en ordre de l'Hôpital Saint-Louis établi en partie près de leur propriété des Buffards et agrandi à leurs frais. 

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